Depuis l’année 2009, l’homme qui incarne le plus la « virilité » au Sénégal c’est Macky SALL.
Cette analyse doit être comprise selon le « plaidoyer pour la virilité » défendu par l’écrivain américain Harvey C. Mansfield dans son livre paru en 2006 et intitulé « Virilité ».
Pour lui la « virilité » se définit comme « la capacité à imposer au monde son désir propre, à faire preuve de courage au point, parfois, de rechercher le péril ».
Or, depuis l’année 2009, cet homme a imposé à tout le monde ses « impératifs techniques » dont celui de devenir et rester président de la République du Sénégal. Depuis dix (10) ans, toutes ses actions ont été menées par sa « raison instrumentale ». Cela lui a réussi jusqu’à ce jour. Il se pourrait qu’il ait lu ce livre de Harvey C. Mansfield! En tout cas, c’est pour lui que sonne le glas (Ernest Hemingway) depuis une décennie.
Faut-il rappeler la leçon enseignée par Emmanuel Kant en 1785, dans Fondements de la métaphysique des mœurs : « Agis de telle sorte que tu traites l’humanité toujours comme une fin, et jamais simplement comme un moyen ».
Guélewar
Transition écologique, l’Afrique sera encore la cocue mondiale!
Publié: 14 mars 2019 dans UncategorizedLorsque ce soir j’ai appris que le plus grand constructeur mondial d’automobiles (VOLKSWAGEN) ne produira que des voitures électriques dans trente (30) ans, ma première pensée a été le pétrole sénégalais dont tout le monde parle depuis quelque temps.
Tous les rêves sont permis et beaucoup de discours fleurissent de partout pour dire que le pays va se développer.
Malheureusement, un élément de l’équation est oublié : le facteur temps.
Aussi, il faut considérer que le temps est devenu fondamental dans la gestion d’un Etat moderne. Pourtant, j’entends souvent des sénégalais dire que les jeunes attendent le départ du régime actuel pour se réapproprier des ressources naturelles du pays qui sont actuellement gérées dans le plus grand flou contrairement aux principes constitutionnels.
Le facteur temps est en défaveur d’un tel raisonnement. L’exploitation du pétrole découvert récemment doit être faite en tenant compte des nouvelles réalités géopolitiques et économiques mondiales. A-t-on dit au peuple sénégalais et africain que le monde va vers une économie intégrant des exigences écologiques et que toutes les grandes puissances (consommatrices d’énergies fossiles) sont entrain d’organiser leurs sociétés et leurs économies dans une dynamique de consommation écologique. Et cela induit fatalement, pour les pays producteurs de pétrole ou d’autres énergies fossiles une réduction voire une perte de revenus liés à leurs ressources naturelles. Au point que, même les pays, historiquement producteurs d’énergies fossiles, préparent leur futur, sans ou avec moins de production de pétrole ou de gaz (un petit regard sur les économies des pays du Golfe est édifiant).
Aussi, les nouveaux producteurs de pétrole comme le Sénégal risquent vraiment de déchanter d’ici quelques années si l’exploitation de leurs ressources naturelles n’est pas faite avec une vision stratégique et prospective. Le délai de trente (30) ans que s’est fixé la multinationale Volkswagen est le temps que doivent se donner l’économie sénégalaise et celle de certains pays africains pour tirer partie de leurs ressources pétrolières.
A défaut, ces pays africains retomberont dans les difficultés originelles : pauvreté, déficiences sanitaire, sociale, émigration, guerre civile, souffrance morale et surtout les sempiternelles accusations des autres.
Il n’y a pas de temps à perdre. C’est maintenant qu’il faut mettre en place les mesures politiques et économiques nécessaires au développement harmonieux et écologique des pays africains. Tous les ingrédients y sont réunis: population jeune et diplômée, ressources naturelles disponibles, l’intelligence artificielle accessible à moindre coût, disponibilité de fonds d’investissement, pour ne citer que cela…
A bon entendeur…
Guélewar
Au Sénégal, l’élection présidentielle du 24 février 2019 suscite beaucoup de questions tant le scrutin a été vicié.
Parmi ces questions il m’est apparu celle-ci: devrait-on revenir au vote viril?
Qui peut me dire ce qu’est un vote viril?
En tout cas, l’organisation de ce scrutin, les opérations de vote qui s’en sont suivies, les résultats proclamés ont sidéré tout le peuple sénégalais et au delà même de ses citoyens.
Aussi, le vote ne devrait-il pas, à nouveau, devenir une fonction et non un droit? En effet, « la première compétence pour pouvoir décider du destin de la nation est d’avoir la capacité de décider de son propre destin, d’être indépendant, donc de disposer d’un certain bien ». Celui qui a un certain bien ne se laisserait pas acheter pour des broutilles. De même qu’il faudra le convaincre avec des arguments de taille. La démocratie sénégalaise a été bafouée, insultée, piétinée. Le système politique renvoyé en quelques mois, à vingt (20) voire trente (30) ans en arrière. En 1988, le scrutin avait aussi été manipulé et aussitôt après la proclamation des résultats (tard dans la nuit) tous les opposants mis en prison; pour être ensuite libérés avec un simulacre d’appel au dialogue. Je me demande à chaque fois, pourquoi on appel au dialogue lorsque l’on a gagné un scrutin électoral avec un pourcentage d’un dictateur réélu! Si on a le soutien du peuple de qui, on tire sa légitimité, il ne reste plus qu’à travailler sereinement!!! Réaliser ses promesses. Foutaises! Vraiment, foutaises.
Le mouvement en marche impulsé par la jeunesse sénégalaise n’est pas compris, ni entendu! Le même mouvement est identifié partout en Afrique.
Il est temps que le peuple soit totalement souverain et non pas, seulement « souverain mais considéré d’une certaine manière comme un mineur »(Bronislaw Baczko).
Ceux qui pensent toujours, comme Barnave que « le peuple est souverain dans un gouvernement représentatif, mais que ses représentants sont ses tuteurs », se trompent lourdement.
Qui aurait dormi sept (7) ans penserait voir non pas le Sénégal mais un cadavre du Sénégal.
Guélewar
Le système colonial: du point de vue de la politique commerciale
Selon Arthur Birnie (Histoire économique de l’Europe 1760-1932):
« Le système adopté à l’égard des colonies ne faisait, en quelque sorte, que compléter l’organisation commerciale. C’était du mercantilisme appliqué à l’administration des possessions d’outre-mer. La conception mercantile de la colonie était des plus bornées. « Le but de son établissement », écrivait Montesquieu, « est l’extension du commerce, et non la fondation d’une ville ou d’un empire nouveau ». Cette définition fournit la clé du système colonial. Celui-ci reposait sur l’idée que les colonies n’avaient pas le droit de mener une existence indépendante, que leur unique objet consistait à répondre aux besoins de la mère-patrie, à lui fournir les matières premières qui lui manquaient, ainsi qu’un débouché pour ses produits finis.
En vue d’atteindre ces objectifs, les étrangers étaient rigoureusement exclus du commerce avec les colonies, et les échanges directs entre ces dernières et les pays étrangers étaient interdits, sauf lorsqu’il s’agissait d’articles de moindre importance. Il n’était permis de créer des industries aux colonies que dans la mesure où elles ne faisaient pas concurrence à celles de la mère-patrie. Une telle politique était surtout condamnable par le peu de cas qu’elle faisait de l’intérêt des colons, ce qui amena Adam Smith à dénoncer avec indignation le système colonial comme étant: « une violation manifeste des droits les plus sacrés de l’humanité ».
« Mais il y a lieu de noter, pour atténuer ce jugement sévère, que le système colonial était souvent moins dur en pratique qu’en théorie et que nombre de ses méthodes opprimaient moins les indigènes que leur nature ne nous inciterait d’abord à le supposer. La suppression de l’industrie n’était pas considérée comme une gêne dans les pays avant tout agricoles, et les restrictions imposées au commerce avec les colonies ne faisaient qu’engendrer d’une manière artificielle ce qui se fût produit naturellement sous un régime de liberté. Il y a d’excellentes raisons de supposer que, si les restrictions commerciales avaient été supprimées, les transactions de la colonie eussent le plus souvent continué à passer par la mère-patrie, celle-ci étant leur entrepôt naturel. » Arthur Birnie (Histoire économique de l’Europe 1760-1932, pages 106 à 107).
Au lendemain de l’élection présidentielle au Sénégal, et suite à l’annonce de la victoire du candidat Macky SALL dès le premier tour, je ne peux pas rester sans exprimer ma tristesse.
La cause de cette tristesse c’est la violence du non droit constaté tout au long du processus électoral : manipulations de l’opinion, de la loi, de la Constitution, des Institutions de la République, des Hommes et des Femmes politiques et religieux; rétention des cartes électorales; les mentions erronées portées sur des milliers de cartes, à dessein; le tripatouillage du fichier électoral; la création de plusieurs fichiers; le transfert délibéré sans leurs consentements de milliers d’électeurs vers des centres de vote très éloignés de leur résidence; la distribution frauduleuse de cartes d’électeurs; la distribution d’argent pour acheter les consciences (prévarication, concussion, corruption sur la place publique; l’emprisonnement de Khalifa SALL (bon courage à toute votre famille) et la liste est très longue…
La cause de cette tristesse, c’est ce conflit religieux sournois et confiscatoire d’un débat démocratique nécessaire pour la bonne marche de la République du Sénégal.
La cause de cette tristesse c’est la complaisance des hommes d’Etat, en qui beaucoup de sénégalais avaient porté leur confiance et espoir. Ceux-là même qui ont renoncé à toute forme de défense des intérêts fondamentaux du Sénégal: la démocratie, l’égalité de tous devant la loi, la laïcité à la sénégalaise, la justice, la protection des ressources tant naturelles que financières.
La cause de cette tristesse c’est la complaisance de tant de personnalités face à des autorités politiques qui se comportent en dictateur ou voyous selon leurs positions.
La cause de cette tristesse c’est surtout, ces résultats provisoires proclamés par la Commission nationale de recensement des votes: une mascarade.
L’opposition a bien fait de ne pas cautionner ce cinéma. On se croirait en 1988 au Sénégal. Le pouvoir actuel a utilisé les mêmes procédés de fraude électorale sauf que maintenant c’est fait avec, en plus, l’outil informatique et des milliards de francs CFA.
J’espère que demain, personne ne dira que tout cela n’a pas été dénoncé.
MT