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Publié: 3 mars 2019 dans Uncategorized

Le système colonial: du point de vue de la politique commerciale
Selon Arthur Birnie (Histoire économique de l’Europe 1760-1932):
« Le système adopté à l’égard des colonies ne faisait, en quelque sorte, que compléter l’organisation commerciale. C’était du mercantilisme appliqué à l’administration des possessions d’outre-mer. La conception mercantile de la colonie était des plus bornées. « Le but de son établissement », écrivait Montesquieu, « est l’extension du commerce, et non la fondation d’une ville ou d’un empire nouveau ». Cette définition fournit la clé du système colonial. Celui-ci reposait sur l’idée que les colonies n’avaient pas le droit de mener une existence indépendante, que leur unique objet consistait à répondre aux besoins de la mère-patrie, à lui fournir les matières premières qui lui manquaient, ainsi qu’un débouché pour ses produits finis.
En vue d’atteindre ces objectifs, les étrangers étaient rigoureusement exclus du commerce avec les colonies, et les échanges directs entre ces dernières et les pays étrangers étaient interdits, sauf lorsqu’il s’agissait d’articles de moindre importance. Il n’était permis de créer des industries aux colonies que dans la mesure où elles ne faisaient pas concurrence à celles de la mère-patrie. Une telle politique était surtout condamnable par le peu de cas qu’elle faisait de l’intérêt des colons, ce qui amena Adam Smith à dénoncer avec indignation le système colonial comme étant: « une violation manifeste des droits les plus sacrés de l’humanité ».
« Mais il y a lieu de noter, pour atténuer ce jugement sévère, que le système colonial était souvent moins dur en pratique qu’en théorie et que nombre de ses méthodes opprimaient moins les indigènes que leur nature ne nous inciterait d’abord à le supposer. La suppression de l’industrie n’était pas considérée comme une gêne dans les pays avant tout agricoles, et les restrictions imposées au commerce avec les colonies ne faisaient qu’engendrer d’une manière artificielle ce qui se fût produit naturellement sous un régime de liberté. Il y a d’excellentes raisons de supposer que, si les restrictions commerciales avaient été supprimées, les transactions de la colonie eussent le plus souvent continué à passer par la mère-patrie, celle-ci étant leur entrepôt naturel. » Arthur Birnie (Histoire économique de l’Europe 1760-1932, pages 106 à 107).
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