Au Sénégal, l’élection présidentielle du 24 février 2019 suscite beaucoup de questions tant le scrutin a été vicié.
Parmi ces questions il m’est apparu celle-ci: devrait-on revenir au vote viril?
Qui peut me dire ce qu’est un vote viril?
En tout cas, l’organisation de ce scrutin, les opérations de vote qui s’en sont suivies, les résultats proclamés ont sidéré tout le peuple sénégalais et au delà même de ses citoyens.
Aussi, le vote ne devrait-il pas, à nouveau, devenir une fonction et non un droit? En effet, « la première compétence pour pouvoir décider du destin de la nation est d’avoir la capacité de décider de son propre destin, d’être indépendant, donc de disposer d’un certain bien ». Celui qui a un certain bien ne se laisserait pas acheter pour des broutilles. De même qu’il faudra le convaincre avec des arguments de taille. La démocratie sénégalaise a été bafouée, insultée, piétinée. Le système politique renvoyé en quelques mois, à vingt (20) voire trente (30) ans en arrière. En 1988, le scrutin avait aussi été manipulé et aussitôt après la proclamation des résultats (tard dans la nuit) tous les opposants mis en prison; pour être ensuite libérés avec un simulacre d’appel au dialogue. Je me demande à chaque fois, pourquoi on appel au dialogue lorsque l’on a gagné un scrutin électoral avec un pourcentage d’un dictateur réélu! Si on a le soutien du peuple de qui, on tire sa légitimité, il ne reste plus qu’à travailler sereinement!!! Réaliser ses promesses. Foutaises! Vraiment, foutaises.
Le mouvement en marche impulsé par la jeunesse sénégalaise n’est pas compris, ni entendu! Le même mouvement est identifié partout en Afrique.
Il est temps que le peuple soit totalement souverain et non pas, seulement « souverain mais considéré d’une certaine manière comme un mineur »(Bronislaw Baczko).
Ceux qui pensent toujours, comme Barnave que « le peuple est souverain dans un gouvernement représentatif, mais que ses représentants sont ses tuteurs », se trompent lourdement.
Qui aurait dormi sept (7) ans penserait voir non pas le Sénégal mais un cadavre du Sénégal.
Guélewar