À quelque chose malheur est bon
De la « Révolution du Jasmin » (le soulèvement populaire en Tunisie depuis un mois et finalement la chute du président Ben Ali le vendredi 14 janvier 2011) je suis sans défense face à cette envie brulante qui me pousse à exprimer ma profonde considération au peuple tunisien. Ma nature d’homme épris de liberté et de respect de la DIGNITE HUMAINE m’inspire ces quelques mots.
Ces mots pour dire que vous – PEUPLE TUNISIEN – venez de réaffirmer solennellement le désir de reprendre en main votre destin collectif dans le courage, la dignité et la détermination.
Je ne peux m’empêcher d’écrire ces phrases tant mon cœur est subitement plus léger. J’ai l’impression qu’un vent nouveau, venant de la méditerranée, souffle sur l’Afrique.
Ces mots sont aussi une manière d’exprimer mon INDIGNATION face à ce mal africain qu’est la corruption et la prévarication. Mention spéciale au Sénégal avec ses nouveaux riches sans éducation ni culture (sinon celle de la débauche ou la vanité).
L’Afrique, ce continent où vivent tant de peuples en souffrance par la simple volonté de leurs dirigeants (en réalité des vautours affamés), a besoin d’hommes politiques neufs et des idées nouvelles pour un véritable changement. Nous devons nous débarrasser de ces responsables politiques dévergondés qui pensent détenir la toute puissance divine ou diabolique leur donnant le droit de vie ou de mort sur leurs concitoyens. Que cette mort soit effective ou en latence. Révolution au Togo, Révolution au Gabon, Révolution au Maroc…
Vraiment une REVOLUTION au Sénégal sans laquelle le régime de WADE nous enterrera dans l’abîme où il nous a précipitée.
Le Sénégal ! J’ose espérer que le président WADE a vu ce qui se passe en Tunisie et en tirera toutes les conséquences. Président WADE nous ne voulons pas de votre fils. Il est encore temps de lui faire comprendre que depuis 2000, le pouvoir au Sénégal se conquiert légitimement et avec l’assentiment du peuple. Même avec un poste de « MINISTRE PRESIDENT » vous ne ferez pas de votre fils notre leader. Nous avons tant combattu en son absence, tant souffert, tant patienté alors que WADE junior se prélassait entre Paris et Londres. Et comme par enchantement, en 2000, après une alternance démocratique obtenue avec une lutte ferme et déterminée de la jeunesse sénégalaise – dont moi-même – le petit génie sort du chapeau de papa. Avec le président WADE la maxime suivante s’est vérifiée : « un gouvernant qui sauve sa société d’un grave péril, le lui fait payer très cher ».
Maintenant, en 2012, à la fin de votre mandat, partez avec votre famille – de toute manière tous les dirigeants africains sont des malotrus, des opportunistes qui fuient dès qu’on a mis fin à leur pouvoir – Attention ! La France semble maintenant fermer ses portes aux hommes politiques corrompus d’Afrique (suivez mon regard). « Immigration choisie » oblige.
Justement, vous me permettrez enfin de tirer une leçon la « Révolution du Jasmin » et en même temps de remercier la France et l’Union européenne (UE) du fait de leurs politiques d’IMMIGRATION.
La France, en association avec des Etats de l’UE (l’espace Schengen) a décidé de limiter sinon de freiner les mouvements de population des pays d’Afrique vers son territoire. Cette politique de l’immigration est un désastre pour les jeunes d’Afrique qui ne trouvent plus de travail dans leurs propres pays paupérisés souvent par des dirigeants aveuglés par la corruption et la cupidité.
Cette politique a quelques effets positifs au sein des pays africains notamment dans leur organisation interne. Je voudrais dire par là que tous ces jeunes sont maintenant dans l’obligation de se prendre en main et de pousser leurs dirigeants vers les changements politiques, économiques et sociaux particulièrement nécessaires en Afrique.
VIVE LE COURAGE
VIVE LA JUSTICE
VIVE LA DIGNITE